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Cuisine de la mer
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1 août 2011

Moules et palourdes au rhum

Moins le temps en cette période estivale et ensoleillée, d'écrire sur ce blog, mais pour autant je n'ai  pas arrêté de manger et encore moins de cuisiner les magnifiques produits que la mer nous délivre en cette saison. 

Du coup, vous bénéficiez depuis quelques parutions de billets un peu moins long, je pense en effet à mes lecteurs qui me suivent à la plage depuis leurs smartphones, les yeux aussi plissés qu'un sharpei constipé, car on n'a pas encore inventé d'écran anti soleil... Cela dit, je conseille vivement de choisir une plage wi-fi, car dans ce billet il y a plus de photos que d'habitude, elles sont également plus grandes, et j'ai aussi ajouté une vidée,  le goût de taquiner...

Voici donc ces recettes, que j'ai imaginées il y a fort lontemps, alors qu'un équipage révolté (ils réclamaient de la viande ces gueux) m'avait abandonné sur un ilôt isolé avec comme seul viatique quelques bouteilles de rhum. Je n'ai dû ma survie qu'aux coquillages que j'arrachais aux rochers battus par une mer aussi hostile que froide, et je fus finalement secouru par un vaurien égaré.

Moules et palourdes au rhum

Ingrédients

- 500 g de moules de corde 
- 500 g de palourdes
- 1/2 verre de rhum brun 
- 1/2 verre de rhum blanc

Et c'est tout, la suite se passe en image, j'ai même pensé à vous mettre un fond musical, c'est l'été je vous dis, on peut rouler vitres ouvertes avec la musique à fond pour bien gonfler les piétons qui n'ont pas de baffles, seulement des oreilles, les pauvres...

  


Recette

Commencez par préparer les coquillages en vérifiant qu'ils sont tous bien vivants, ce qui est le cas lorsque les deux coquilles restent solidement fixées lorsqu'on tente de les faire glisser l'une sur l'autre, si je me fais bien comprendre. Ôtez le byssus des moules, et lavez bien le tout, en brassant et sans laisser tremper dans l'eau douce. 

Faites chauffer à fond votre plancha, et commencez les cuissons. On démarre par les palourdes qui mettent plus de temps à s'ouvrir, tandis que c'est quasi-instantané pour les moules, ainsi les palourdes n'auront même pas le temps de refroidir le temps qu'on accomode leurs copines.

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Notez que l'eau perdue lorsqu'elles souvrent s'évapore très vite , et qu'elle forme ainsi une croûte salée qui en grillant, dégage une saveur (iodée, n'ayons pas peur des mots) qui fait l'un des charmes de ce mode de cuisson.

Vous aurez choisi des palourdes pas trop grosses, car ce mode de cuisson peut les durcir si on la prolonge de quelques minutes de trop. Puisqu'on en cause, notez que dans la mer, la durée de vie d'un chewing-gum (préalablement ruminé) est de cinq années.

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Lorsque les coquines sont bien ouvertes, versez un demi-verre de rhum blanc. Pour les intrigués, c'est bien marqué "Contrebande" sur l'étiquette. Ce produit vient de Guadeloupe, je l'achète chez un épicier tunisien et outre cette touche d'humour des îles, il est de bonne qualité. Ce n'est certes pas lui que je choisirai pour un ti punch par exemple, mais pour la cuisine ou la soupe froide genre mojito, il est parfait.

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 Ca bout, ça mousse comme une lessive qui déborde, éteignez aussitôt le feu, transvasez les palourdes dans une assiette creuse (oui, 500 grammes, ça tient à l'aise), versez le jus arhumatisé par-dessus et couvrez d'une autre assiette creuse, précisément celle où vous servirez les moules. 

Ma plancha est perfectionnée, elle vient des Etats-Unis, elle a une surface antiadhésive très épaisse, elle est munie de poignées et son pourtour est en rigole (et y'a pas qu'elle qui en rigole), à la manière des planches à découper la viande. Je l'ai découverte chez mon pote Bertrand, alias Chef Simon, voici plusieurs années, sur cette page où on la voit bien en photo. A défaut, vous pouvez réaliser cette recette dans une grande poêle en fer fortement chauffée, ou mieux, un large plat à paella.

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Une fois servi on obtient ceci, qui est déjà réjouissant pour l'âme et les yeux.

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Passez à la cuisson des moules, sur la plancha à nouveau bien chauffée et culottée du sel des palourdes. A peine posées, elles commencent à s'ouvrir, il est néanmoins utile de les remuer pour accélérer le processus, de façon à ce que les premières ouvertes ne cuisent pas trop.

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Voici pour moi le degré idéal de cuisson, celui où il va falloir terminer l'ouverture de la coquille avec les doigts pour déguster le poisson. Comment, vous ne mangez pas les moules avec les doigts ?

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C'est alors le moment pour le rhum brun d'intervenir, avec un demi-verre versé sur les moules et leur glacis de sel.

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Je suis bien conscient que cette photo ne sert à rien, mais je l'ai quand même inserrée car j'ai été carrément séduit par la fumée bleutée qui s'est dégagée une fois le rhum ajouté.

Par ailleurs, si j'ai beaucoup de photos de qualité pour illustrer ce billet, c'est que ma fille Mathilde a endossé la panoplie de correspondant de guerre pour m'accompagner au feu. Ces recettes sont certes très simples et rapides  (et en cela elles vont bien aux produits de la mer), mais leur réalisation n'autorise pas vraiment qu'on lache la spatule pour s'emparer de l'appareil photo. Merci ma fille !

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L'âme et le regard sont à nouveaux réjouis. Voyez la qualité de ce produits, des moules de corde de bonne taille, très charnues, à la couleur orangée témoignant de la richesse planctonique des eaux où elles ont poussé. Je donne l'adresse du mytiliculteur, puisque beaucoup me font la confiance de tester mes lieux de perdition (ce matin encore un lecteur me confiait avoir tenté des restaurants dont j'ai parlé ici, le genre de message qui donne de l'énergie pour poster un billet de plus sur ce blog). > Moules de Beg ar Vilh - 29870 - Landéda. 

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Bon, de l'avis unanime de mes deux convives, les moules au rhum brun étaient plus une réussite que les palourdes au rhum blanc, ce que je confirme tout ayant trouvé les palourdes très bonnes aussi (sinon, je n'aurais pas mis la recette ici). C'est une question d'habitude de dégustation je crois, ma femme et ma filles préfèrent les palourdes crues, tandis qu'elles n'aiment les moules que cuites. Quant à moi, j'aime tout...

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Commentaires
M
Grande marée oblige, moules palourdes, berniques ou patelles.<br /> Menu Cadouresque :<br /> Terrine de patelles (une tuerie)<br /> Moules au Rhum (surprenant mais très bon)<br /> <br /> Merci :))
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C
Je fais ainsi partie des sharpies accros non pas d'Internet mais de vos recettes: dés mon retour de vacances,moi,aussi je saoule les moules !!!bon été Patrick
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S
T'aime pas les mojitos ? J'aime bien cette cuisson des coquillages "brute". Je pensais que tu mettais plus de rhum...
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M
Hips, super ces coquillages ivres.<br /> <br /> Manger n'a jamais été un problème pour moi non plus. Écrire en période estivale devient déjà plus compliqué. (surtout que je ne suis pas en vacances.)<br /> <br /> Autre réflexion : je me demande bien comment on peut manger les moules autrement qu'avec les doigts.<br /> Bon séjour breton !
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A
« réjouissant pour l'âme et les yeux »…. Patrick, comme tu sais bien cuisinier et bien le dire !… Description parfaite de cette recette : moules, palourdes, rhum, mer, soleil, musique et compagnie extraordinaire ! ! Oh comme ça donne envie de rêver, de goûter… Un grand merci et un gros bisou, Axx
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